Passée la traditionnelle année séparant la versions japonaise et occidentale du soft , nous avons pu récemment accueillir le 4ème épisode de Yakuza , licence phare des écuries Sega demeurant jusqu'à preuve du contraire exclusive aux consoles de Sony.
Yakuza 4 qui visiblement ne porte pas le 4 pour rien aura la particularité de réunir autant de protagonistes , dont notre nounou improvisée , au coeur d'une conspiration menaçant une nouvelle fois le clan Tojo.
Bien décidé à déjouer les desseins de cette menace qui rode , Kazuma Kiryû devra une nouvelle fois troquer son tablier contre son costume de yakuza afin de rejoindre ses frères d'armes au cours de ce qui semble être l'épilogue de la série si l'on considère Ryu Ga Gotoku of The End comme un spine-off.
De ce fait , je pense qu'une seule et unique phrase s'impose : Kamurocho nous revoilà !
Parmi ces 3 associés improvisés , on aura le plaisir de découvrir Shun Akiyama un prêteur sur gages hors du commun à qui la vie à sourit de façon impromptue , Taiga Saejima un yakuza traditionnel et dévoué qui traine un lourd passé et enfin Masayoshi Tanimura un flic en quête de réponses suite à un tragique événement survenu lors de son enfance.
Chacun d'entre eux bénéficiera d'un scénario dédié qui sera vite bouleversé par une femme mystérieuse leur octroyant une destinée commune au Dojima no Ryu (aka Kazuma Kiryû) , le noyau de cette dream team.
Vous l'aurez compris c'est un scénario remarquablement bien ficelé et trop riches en rebondissements qui vous attendent en plus d'une aventure par procuration au coeur de Kabukicho , le modèle qui a servi à la réalisation de Kamurocho.
A ce niveau là je ne pourrai que saluer le travail de l'équipe de développement pour la retranscription fidéle du quartier puisque j'y ai reconnu une fois de plus l'ambiance typique qui l'alimente quotidiennement mais également une pléthore de lieux , restaurants et boutiques où j'ai pu mettre les pieds lors de mes sauts au Japon.
A titre d'exemple vous y reconnaitrez sans aucun mal l'enseigne Donki illustrée dans cet article ainsi que son jingle...
Si le gameplay reste globalement inchangé il n'en demeure pas moins renouvelé par de nouveaux éléments dont nous avons été injustement privé jusqu'à maintenant , à commencer par le système de gestions d'hôtesses qui sollicitera en premier lieu vos aptitudes à satisfaire les exigences de vos clients.
Comme d'accoutumé , la diversité des mini-jeux réponds présent avec la possibilité de mettre quelques yens dans les Blast City et Ufo Catcher du Club Sega , de faire des swings sur le terrain de golf , des strikes sur les pistes de bowling , de se rendre au Volcano pour y flamber son fric dans les pachinkos et machines à sous , j'en passe et des meilleurs...
Et pour en revenir au système d'hôtesses , sachez qu'il sera possible d'obtenir un rencard avec l'une d'entre-elles pour s'adonner par la suite à des parties de ping-pong (sans sous-entendu ) , à des séances de karaoké mais également de pouvoir gouter au plaisir de l'onsen à deux , et plus si affinités...
L'intérêt des phases de combats se voit considérablement relancé par les styles martiales spécifiques à chaque personnages , un arsenal beaucoup plus complet laissant dans certains cas place à des armes pour le moins fantaisistes , ainsi que la présence de QTE portant le dynamisme des rixes à leur apogée.
Les panels de heats actions déjà conséquents pourront de nouveaux être étendus avec le retour du système de révélations consistant à s'inspirer de scènes pour développer de nouveaux mouvements.
Mis à part ces détails Sega conserve la formule qui marche , ce qui n'est pas pour déplaire.
On notera l'impossibilité de parcourir le centre-ville d'Okinawa , un aspect qui contrairement à la gestion de l'orphelinat manquera à plus d'un mais rassurez-vous cette liberté d'exploration sera toujours de la partie avec la possibilité d'accéder aux toits d'immeubles , de visiter les égouts et les tunnels du métro permettant ainsi une visite plus en profondeur de Kamurocho.
Considérant le temps qu'il nous a fallu pour le voir débarquer en Europe , il ne faut pas s'attendre à ce que Yakuza 4 rivalise sur le plan technique avec les derniers jeux en date , pourtant le contraste n'est pas aussi flagrant qu'il ne l'était sur Yakuza 3.
En le comparant avec ce dernier , on se rend compte que l'anti-aliasing et les scintillements agressent beaucoup moins l'oeil.
La modélisation des personnages et des décors ne sont pas en reste mais le plus frappant sera l'ambiance qui alimente le quartier tokyoïte revu ici à la hausse et plus particulièrement au niveau de la richesse des détails.
Hélas le soft n'est pas exempt de quelques bugs de collisions et en s'attardant un peu sur les modèles des piétons on y distingue pas mal de clones qui briseront quelque part le mythe d'une l'immersion à 100 % aboutie.
Pour l'édition collector de ce 4ème épisode , je dois dire qu'une soundtrack du jeu aurait pour une fois été la bienvenue.
En effet , à l'instar des bruitages , la bande-son est tout simplement excellente et "punchy" à souhait , il ne fait aucun doute qu'elle fera l'unanimité malgré l'aspect boy's band que peut avoir le thème d'ouverture.
Les voix japonaises sont bien entendu toujours conservés pour la crédibilité et surtout l'identité de la série.
En parallèle et malgré le charme qu'elles peuvent présenter , les voix digitalisées constituent un véritable défaut dans le cas où elles sont intégrées entre deux cinématiques ou cut-scenes de hautes volées , cassant inévitablement leur rythme.
Comptez pas moins de 40h si vous aspirez à finir le jeu en ligne droite , un choix que je ne ferai que déconseiller compte tenu des nombreuses substories , minis-jeux et autres quête alternatives qui prolongent de façon très intéressante la durée de vie du jeu.
Et pour peu que vous soyez chasseur de trophées dans l'âme vous aurez de quoi vous occuper pendant de longues journées !
Je sais que je radote mais on ne le dira jamais assez : la licence Yakuza s'impose belle et bien comme l'héritier du regretté Shenmue mais également comme un concurrent direct de la licence GTA avec qui il partage beaucoup d'atomes crochues.
Bien que les scénarios à base de conspirations soient monnaies courantes dans cet univers , je tirerai mon chapeau aux développeurs qui nous ont pondu une histoire passionnante agrémentée d'un gameplay aux petits oignons , et même si je ne le mentionnerai que rarement je dois dire que la fin de cet épisode est tout simplement exceptionnelle !
Yakuza 4 n'excède pas sur le plan technique et devant les 1 an qui le sépare de sa sortie au Japon je n'en tiendrai pas compte , malheureusement on regrettera toujours le peu de considération à notre égard lorsque l'on constate l'absence de sous-titres français qui privera honteusement les anglophobes d'un plaisir de jeu indéniable.
Faudrait vraiment que je m’adapte au Gameplay (que je trouve un peu trop rigide surtout dans les combats) car c’est clair que la série des Ryu Ga semble vraiment intéressante. Merci pour ton test.
Le genre de test qui me fait regretter de ne pas avoir de PS3… Merci !
Ton billet transpire l’amour que tu portes à cette licence et à ce 4ème épisode. Pour ma part, je n’ai pas encore fini la version PAL du 3ème épisode (et pourtant j’ai acheté le 4). 😉
Par contre je suis d’accord avec toi quand tu compares Yakuza avec Shenmue, mais je sursaute quand tu oses la comparaison avec GTA dans lequel le gameplay du perso principal n’est pas aussi rigide et où les environnements ne sont pas de longs couloirs dissimulés par une profusion de détails dans les décors. GTA ne connait pas le syndrome « je ne peux pas sauter par dessus une barrière de 30cm de haut » et sa profondeur de jeu reste inégalée. 😉
Mais ça ne m’empêche pas d’apprécier la licence maffieuse de SEGA. 😀
@ Bababaloo : c’est un comble de savoir que tu n’y joues toujours pas , toi l’amoureux l’amoureux de l’import :p
@ Tibo : Oups 😀
@ Neocalimero : Attention quand même , j’ai bien dit qu’il partageait des « atome crochues » avec GTA ^^ , y’a une sacrée nuance 😀 .
Je l’ai défini comme un concurrent de ce dernier certes mais hormis Red Dead Redemption , Mafia et quelques autres softs , il n’y a pas beaucoup de softs qui peuvent prétendre être du même genre.
Même si je n’apprécie pas , voir déteste la licence GTA pour des questions de goûts ca ne m’empêche pas de reconnaitre qu’il surpasse Ryu Ga Gotoku et qu’il est bourré de qualités (mon coloc a largement eu le temps de m’emmerder pour que je connaisse le jeu en long et en large ).
Maintenant quand tu dis que mon billet « transpire l’amour » je ne peux pas le nier mais quand je fais un test , je m’efforce de laisser mon côté fanboy à la porte pour rester le plus objectif possible , de ce fait la note attribuée résulte de l’intérêt réel que m’a procuré l’achat du Yakuza 4.
Fallait que je le précise car je ne veux pas qu’on me range dans la catégorie des gens qui testent à outrance des jeux qu’ils idolâtrent pour conclure mécaniquement sur une note suréaliste , surtout que contrairement à une poignée d’entre eux (je ne vise personne en particulier) je ne fais pas ça pour séduire les éditeurs , même si je dirai pas non à quelques press kits 😛 .
Je l’ai toujours pas acheté mais quand je vois la vitesse à laquelle les épisodes précédents se sont retrouvé bradés, je me suis juré d’attendre qu’il baisse avant de le prendre. Encore 10euros de moins sur zavvi et je le prendrais 8)
Sinon d’après ce que je viens de lire ici cet épisode semble être un bon cru car je dois dire qu’après le 3 la série m’a laissée un gout amer. Autant le 1 et le 2 m’ont passionné, autant je me suis fais royalement chier dans le troisième opus (la faute aux nombreux allé-retours à l’orphelinat, souvent sans intérêts…).
Un des rare jeux qui me ferait acheter une ps3 ça! L’univers a l’air vmt complet et plaisant à jouer, de plus ton test ne fais que agrandir l’envie ^^
Sacré Sp!nz… ne te justifie pas l’ami, j’avais bien compris depuis le début. 😉
@ Dentifritz : Y’avait une enseigne étrangère qui allait jusqu’à offrir Yakuza 3 si t’achetais l’édition collector (je crois que j’avais partagé le lien sur Twitter)
Sinon je suis d’accord la gestion de l’orphelinat était vraiment culcul (et le mot est faible) , c’est vraiment tant mieux de voir qu’elle est remplacée par celle des hôtesses dans cet épisode
@ DarkScuderia : on a plus qu’à voir comment SEGA va gérer la transition entre le taudis paradisiaque de Kamurocho et l’univers apocalyptique de Ryu Ga Gotoku of The End
@ Neocalimero : sait-on jamais 😆
Ma ps3 est quasiment morte a telle point que j’y joue max 1 h par semaine … Et Maintenant tu me pond un test qui me mets dans l’idée de choppé une nouvelle ps3 ? JE T’AIME SPINZ Mais tu fais du mal au porte feuille quand je te lis ^^
Faut aller voir du coté de SEGA pour les plaintes