Rares sont les séries ayant atteint la longévité de Dragon Ball et beaucoup sont les candidats aspirant à un tel succès.
L'illustre série d'Akira Toriyama est confortablement ancrée dans la culture populaire et j'en veux pour preuve : la quantité astronomique de produits dérivés déferlant chaque année.
Shokugans (figurines offertes avec les confiseries), gashapons, sofubi (figurines en vinyl) et autres action figures sont monnaie courante dans ce marché juteux de merchandising.
A priori les résines semblent également être très nombreuses, néanmoins si l'on s'attarde un tant soit peu sur leur provenance, on se rend vite compte que la plupart s'apparentent en réalité à des bootlegs.
Stricto sensu et à distinguer des contrefaçons que je condamne, les bootlegs sont des productions originales (cela dit pas toujours) le plus souvent issues d'usines chinoises ou taïwanaises et conçues sans l'autorisation des ayant-droits ou de l'auteur.
Pourtant, en l'absence de résines officielles et compte tenu de la réussite - il faut bien l'avouer - de certaines de ces réalisations clandestines, il n'est pas totalement condamnable d'être tenté par celles-ci, à condition de ne pas leur attribuer une quelconque étiquette d'authenticité.
En scrutant le célèbre site japonais d'enchères en ligne, on constate que nos confrères japonais ont d'ores et déjà franchi le pas dans l'acquisition de ces résines et il n'est ainsi pas rares de voir une dizaine d'enchérisseurs s'affronter pour remporter l'une d'entre-elles.
Maintenant, que faut-il en penser ?
D'abord, sachez que si certaines résines paraissent tout à fait inédites, à y voir de plus près, plusieurs modèles restent pour le moins familiers.
L'échelle n'est pas la même, mais il est courant de rencontrer des résines dont le moule a été fabriqué à partir d'une figurine de la Capsule Collection produite par Megahouse.
D'autres moules sont aussi ouvertement conçus sur la base de figurines disponibles dans le commerce, ou pouvant être obtenues notamment dans les konbinis (NDA : pour convenient stores, des supérettes ouvertes 24 h/ 24) à l'occasion de la lotterie Ichiban Kuji.
Cela dit, dans la majorité des cas, le socle diffère du modèle original.
Fortes d'un succès toujours croissant, ces mystérieuses résines derrière lesquelles se cachent pour la plupart du temps le même artiste représentent désormais un objet de convoitise pour beaucoup de fans de Dragon Ball.
Agissant sous le sobriquet de VKH, l'artisan de ce qui apparaît comme un fruit défendu pour certains a même commencé à produire des éditions limitées accompagnées d'un certificat numéroté attestant de "l'authenticité" du produit.
Dans la mesure où bon nombre d'entre-elles sont fidèles au travail d'Akira Toriyama et à condition de mesurer les risques qu'impliquent ce genre d'achats, je serais tenté de dire pourquoi pas ?
En effet, si la fidélité vis-à-vis de l'oeuvre original est souvent de rigueur, l'absence de directives de la part de l'auteur et la main d'oeuvre plus réduite que celle à disposition des ayant-droits rendent les réalisations hasardeuses notamment au niveau du jeu de couleurs utilisé ou des finitions.
Pour autant, certaines créations, demeurent dans le bon sens du terme, très surprenantes.
Parmi celles-ci, on notera l'existence d'un diorama de la maison de Majin Buu ou encore un presse-livres inspiré du Mont Rushmore.
A n'en point douter, les dioramas constituent une valeur sûre pour mettre en évidence une collection tristement agencée dans de simples étagères.
Dans un élan d'originalité, l'auteur a également réalisé des résines qui cette fois-ci diviseront la communauté de fans.
Personnellement, pour m'être naïvement fait avoir lors des premières ébauches de l'officieux Dragon Ball AF, ces oeuvres me laissent totalement de marbre, de résine sera ici le terme approprié.
Les puristes seront sans doute les premier à déplorer ces réalisations fantaisistes, considérées à leurs yeux comme de véritables sacrilèges.
Parallèlement aux fans purs et durs, d'autres plus tolérants pourront y trouver une façon d'assouvir un fantasme (nan c'est pas sale ! ).
Enfin, si VKH s'inscrit désormais comme une référence en la matière, d'autres auteurs jouissent également d'une certaine notoriété.
C'est le cas notamment de MCR qui a adopté une stratégie de marketing beaucoup plus franche et directe en revendiquant d'emblée l'aspect fan-made de son unique résine Dragon Ball.
Pour autant, cela ne les a pas empêché de faire ça dans les règles de l'art, packaging et certificat attestant de la quantité limitée de pièces existantes s'il vous plait !
Un autre artiste se faisant appeler Djfungshing dans le milieu est également à l'origine de quelques réalisations qui valent le détour, en particulier celle représentant Cell sur le point de dérober la Time Machine de Trunks.
A noter que celle-ci, à l'instar de la résine - dérogeant à la chronologie de l'oeuvre originale - de Son Goku et Vejita s'affrontant en Super Saiyajin, embarque à son bord des LED.
On regrettera au passage l'absence de Gokua, à ce jour le seul et, de mon point de vue, le plus charismatique des mercenaires de l'équipe de Bojack (bon d'accord y'a Zangya aussi 😛 ) à ne pas avoir fait l'objet d'une résine.
A croire que son passage dans l'OAV "Les Mercenaires de l'Espace" fut tellement bref qu'aucun fabriquant, qu'il s'agisse des ayant-droits ou non, n'a jugé bon de l'immortaliser d'une quelconque manière...
Malgré tout, il y'a vraiment déjà de quoi faire et vu le rythme de parution de ces "petites" merveilles, on peut déjà supposer que ce personnage au chara-design rappelant le protagoniste principal de Chrono Trigger du même auteur ne tardera pas à pointer le bout de son nez
En conclusion de ce dossier, je dirais que l'intérêt ou au contraire l'indifférence portée aux résines bootlegs de Dragon Ball, qu'il s'agisse de les collectionner ou de les dénigrer, importe peu.
Le principal étant que chacun parvienne à y trouver son compte 🙂
Super dossier très instructif ! Certaines résines sont vraiment magnifiques. Je trouve le côté « fan-made » assez attirant pour un collectionneur, peut-être même plus que les officielles 🙂
Salut et merci pour ton commentaire !
On est d’accord, même si légalement on a le cul entre deux chaises, je commence vraiment à revoir ma façon de considérer les choses et pourtant j’ai une sainte horreur de tout ce qui n’est pas officiel. 😛
D’ailleurs c’est aussi valable pour les jeux-vidéo, récemment par exemple je me suis choppé une réplique du badge d’avocat de Phoenix Wright sur Fangamer n’en déplaise à Capcom qui préfère faire du strap, des porte-clés et des stickers à profusion !
Y’a des moments où mon porte-feuille me remercie de ne pas être collectionneur de figurines… 😆
Merci en tout cas pour cet article, encore une fois superbement illustré 8)
Hey !
Merci pour ton commentaire 🙂
Malheureusement on ne peut pas courir deux lièvres à la fois et je n’échappes pas à cette règle.
L’achat de mangas engendre déjà un certain budget non négligeable (j’en ai encore fait les frais aujourd’hui )
Par exception, je t’avouerais que j’ai craqué plus d’une fois au Japon, notamment pour le merchandising de Jojo et les capsule collection DBZ et un peu de Myth Cloth par ci par là…
D’ailleurs je prévois toujours de présenter mon appart au Japon (actuellement sous-loué à un ami jusqu’à mon retour)
Je l’ai décoré à l’aide de toutes ces petites merveilles (la gashapon de Jackie Choun en train de faire le mafuba entreposé dans mes chiottes<3)
Bonjour peux tu me dire une adresse au Japon ou je pourrais trouver des résine car je suis actuellement au Japon jusque samedi et je ne trouve pas mon bonheur merci de me répondre si tu sais maider
@ Paolo : Salut !
En lisant l’article tu verras qu’il s’agit non pas de produits officiels mais de bootlegs chinois, certes, disponibles au Japon (sur Yahoo Auctions, Rakuten notamment) mais bien plus chères que celles qu’on peut trouver sur Ebay 🙂
Super article. Je me demander juste comment nous pouvons nous procurer ses resines, on ils un facebook, un mail ??