Puisque je n'opère plus sur Windows, il va sans dire que je l'ai eu dans l'os lorsque j'ai vu la collection Final Fantasy Pixel Remaster débarquer un temps, exclusivement sur PC (j'vous parle même pas du remaster de Diablo 2 que j'ai retourné à l'époque ou de Diablo 4 et là par contre, ça en bougera pas 😬)
Ces énièmes portages nouvelles moutures des épisodes 2D étaient l'occasion de faire découvrir aux plus jeunes (putain 32 piges déjà ⏳) les racines désormais lointaines de la licence et pour ceux qui les ont vu pousser, de redécouvrir ces épisodes aseptisés de barres noires dégueulasses que le 16/9 provoque sur les versions non upscallés, mais encore augmentées d'un petit lifting.
Encore qu'il y'a un bémol pour ce qui concerne le remastering de Final Fantasy VI puisqu'il n'est pas conçu sur la base de la version Gameboy Advance enrichie en contenu et ça, ça fout les boules !
Toujours est-il que - et je pense que le fond qui habille le site l'exprime bien - Final Fantasy VI reste l'un des trois épisodes que j'apprécie le plus tant il dégage par, la qualité d'écriture de son scénario, le soin apporté au développement des personnages, son contenu pré-end game et sa bande-son.
Au bilan et quoiqu'il ait su exploiter pleinement la Super Famicom, notamment par le recours au mode 7 (NDA : Une illusion de 3D), Final Fantasy VI s'affranchit plus encore de son format auquel ont pu le circonscrire les limites de la console 16 bits, par une singulière prouesse émotionnelle qui atteint son sommet lors de l'interprétation fortuite d'Aria di Mezzo Carattere par Celes Chere :
Pourtant et alors réduite à une chiptune, il est de notoriété publique que cette composition signée Nobuo Uematsu, ainsi mise dans la bouche de Celes (ce n'est pas sale), a ému et marqué les joueurs, si bien qu'on en oublierait presque le personnage de Tina Brandford que beaucoup laisse à penser qu'elle est le centre du récit.
Or, la lumière faite sur chaque protagoniste au gré de l'intrigue (exceptés Gogo, Humaro, Mog et éventuellement Gau) disqualifie Tina de ce rang privilégié d'héroïne tandis que Celes s'est durablement drapée du statut d'icône du jeu-vidéo en se prêtant à celui de la scène.
Dans les coulisses, les développeurs nous ont réservé une surprise traduite par une attention réservée à l'opéra "Maria & Draco", plus particulièrement à l'acte Aria di Mezzo Carattere.
Lever de rideau ! ✨
L'arrivée de la collection Pixel Remaster sur consoles était prévisible, mais son annonce tardive avait fini d'entamer ma patience au détour de quoi ai-je filé droit comme un con sur Youtube où je me suis spoil 🥲
Malgré la surprise consommée, le plaisir de redécouvrir cette scène sublimée par un doublage vocal dans chaque langue disponible et une mise en perspective en 3D, est resté intact manettes en mains !
Les version japonaise et anglaise sont également très agréables à écouter !
Quoiqu'il en soit, j'ai donné depuis, une correction à un poulpe collant, sillonné les airs à la recherche de visages familiers et fait taire le rire d'un clown tyrannique ! Comprendra qui pourra ! 😁
Pendant que j'y suis, il faut également observer que ce choix cornélien qui se présente tard dans le jeu entre la forme primaire de Ragnarok et la forge de l'épée n'est plus de mise dès lors qu'on peut désormais sauvegarder après avoir débarrassé le monde du boss final et se le refarcir à loisir, ce qui malheureusement exclut donc le fantasme du combo double épée Ultima - gant Genji - galon de maître ⚔️
Disponible sur Playstation 4 et Switch, Final Fantasy Pixel Remaster était proposé en boite parée d'une jaquette en français, en éditions standard et collector, dans des quantités limitées, exclusivement sur la boutique en ligne de Square-Enix.
Il l'est encore sur Switch en version asia (lien non affilié) qui embarque toutes les langues , sinon dématérialisée.