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[Test] Akumajō Dracula / Haunted Castle

Considérée comme la quintessence du genre action / plateformes , une multitude de chasseurs de vampires placés sous l'égide des Belmont ont pu au cours de ces dernières années renvoyer une menace terrifiante au plus profond des abysses malheureusement un danger encore plus grand rôde...

Ma curiosité et mon fanatisme m'ont placé dans le rôle d'un fossoyeur avide de challenge et aujourd'hui je dois expier ma faute : celle d'avoir donner du courant à la pcb d'Akumajo Dracula (Haunted Castle en Occident)

On va arrêter le role-playing 5 secondes et préciser pour ceux qui ne l'auraient pas encore compris qu'il s'agit d'un test , les visiteurs sont priés de se rendre dans l'enceinte du château , on embarque !

Le scénario digne des plus grand navets de la chaîne Arte est aberrant , tel est la particularité de la plupart des jeux sur format arcade , mais là la banalité atteint son paroxysme.

Simon Belmont et Serena célèbrent leur union devant  une église sur le thème on ne peut plus explicite de la marche nuptiale quant soudain Dracula surgit en plein jour (va falloir m'expliquer) et kidnappe la jeune mariée afin de s'abreuver de son sang.

Faut croire que les développeurs ne se sont vraiment pas fouler et encore ça reste un euphémisme mais peu importe ce qu'on en dit cet élément déclencheur est amplement suffisant pour servir de prétexte à la longue ascension du château de Dracula , ou à la ruée vers la jarretière si vous préférez...

Le gameplay est plutôt rudimentaire , on y retrouve le cachet de la série avec une touche de frappe qui associée à la direction haut a recours à l'arme secondaire ainsi qu'une touche de saut dont l'efficacité semble tellement affectée par la bidoche de Simon que le Nelson logeant dans la pcb Simpsons d'à côté serait capable de pointer l'écran en y joignant 2 célèbre onomatopées.

 

L'inertie affligeante du héros mise de côté , on se rends vite compte que 1000 malheureux yens ne suffiront pas à boucler le jeu , il faudra par conséquent se préparer financièrement et psychologiquement avant d'aspirer à cette exploit car la difficulté est tout simplement dantesque : les monstres ressucitent , les pièges sont vicieux , le timer est limité et comme si ca ne suffisait pas le jeu ne dispose pas de "continue" , inutile de vous dire que les cashs box équipant les bornes maudites par cette pcb devaient bien être rempli en fin de journée.

Le système de crédits se voit troquer par une fonction moyennant 100 ¥ qui permet par simple pression de la touche start de requinquer Simon tout en incitant le joueur à débourser plus qu'il n'en faut puisque l'indicateur de crédits semble s'être fait la belle.

Ajoutez à cela quelques bugs au niveau de la hit box qui s'associe à une marge d'erreur très réduite et vous en arriverez à la même conclusion que moi : tout est mis en oeuvre pour dilapider le joueur , une sorte de pachinko présentant un aspect 100 % vidéo-ludique en somme.

Le jeu dans sa forme global reste très attrayant , l'arsenal est varié , le bestiaire familier et chaque niveau s'accompagne d'un boss imposant comme tout le monde les aime mais il faudra tenir compte de tout ses défauts et avoir des nerfs d'acier si on espère en voir la couleur.

Comble du ridicule , il existe une version occidentale bien plus difficile que celle dont il est question ici.

En se remettant dans le contexte de l'époque , le jeu avait tout ce qu'il fallait pour séduire le joueur de base.

Malgré une animation un peu à la ramasse par moment les graphismes d'Akumajo Dracula font preuve d'une étonnante finesse pour du 15 khz , les tons utilisés retranscrivent parfaitement l'ambiance gothique spécifique à la série.

 

On y perçoit également un impact visuel apporté par des sprites de plus en plus imposants ainsi qu'une certaine irrégularité au niveau des backgrounds qui une fois sur deux relèvent du domaine de l'insipide.

Les bruitages participent beaucoup à l'effroi que peut ressentir le joueur au travers de ce qui peut-être perçu comme un film d'horreur , de plus beaucoup de thèmes récurrents trouvent refuge dans la bande-son , on regrette seulement de ne pas pouvoir la faire défiler comme bon vouloir sous peine d'être alerté par un espèce de parasite sonore annonçant la fin du décompte.

L'aventure se poursuit de façon très linaire , pas de chemins multiples et encore moins de portes , on fonce en ligne droite et advienne que pourra.

Comptez 20 à 30 minutes de jeu si vous caresser le doux rêve d'en voir la fin , ce qui représente seulement plusieurs semaines d'acharnement en temps réel , de quoi assurer un replay value artificiel auquel le terme die & retry conviendrait le mieux.

 

Si il y'a une morale à tirer de cette expérience c'est bien celle qu'il ne faut pas jouer avec le diable.

Konami a donné naissance à un monstre , un glouton à yens qui de ce fait et en dépit de son prestige se retrouve plus fréquemment sur le marché qu'une pcb de Super Locomotive ou de PC Genjin Special Version.

La série Akumajō Dracula est réputée pour être difficile mais pas insurmontable et surtout bien dosée , dans le cas présent ce n'est plus un simple challenge mais probablement le treizième travail d'Hercule que seul un joueur acharné et fortuné pour l'époque aurait pu accomplir.

Tout bon fan appréciera de découvrir cette "épisode" dans un aspect plus kitsch que jamais à condition de faire abstraction du côté fun remplacé par une frustration régulière et gratuite qui plus est accompagné d'une maniabilité peu convaincante faisant de cet épisode un jeu de plateformes sans réelle saveur.

Si toutefois vous étiez amener à vouloir tenter ce périple , sachez que le jeu a été réédité au sein de la compilation Oretachi Game Center Zoku Akumajō Dracula sorti au Japon exclusivement sur Ps2 , en ce qui me concerne je retourne me repentir de mes péchés.

Sp!nz

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