Fort de son rôle de pionnier de l'amusement au Japon, Sega a inauguré le 20 juin 1994 son premier parc d'attractions dans la ville portuaire de Yokohama, capitale de la préfecture de Kanagawa.
Bien qu'aujourd'hui inexistant dans cette dernière, le projet de la firme au hérisson n'a cessé de s'étendre sur les points stratégiques de l'archipel portant le nombre de Joypolis à sept en 2010.
Lors de mon dernier voyage, je me suis rendu au Sega Joypolis d'Odaiba à l'occasion de la sortie d'une nouvelle attraction destinée à promouvoir la série Gyakuten Kenji plus connu sous le nom de Ace Attorney Investigations: Miles Edgeworth.
L'excellente simulation de plaidoirie de Capcom qui englobera bientôt un 5ème épisode que j'attends tout particulièrement ainsi qu'un spine-off improbable au côté du professeur Layton compte également 2 volets - l'un dispensé d'une traduction française et l'autre toujours attendu - mettant à l'honneur le charismatique procureur Kenji Mitsurugi (Benjamin Hunter)...
Et c'est dans son bureau que j'ai été convié au cours de cette journée !
Joypolis fait partie de cette catégorie de game centers familiaux où chaque membre trouve chaussure à son pied.
Ainsi papi et mami pourront taper quelques billes dans les pachinko et faire défiler la roulette du pachislot à l'étage, les couples quant à eux feront une halte à l'espace prize où les attendent de pied ferme nombreux UFO Catchers, tandis que les jeunes et les un peu moins jeunes (ne soyons pas formel 😛 ) profiteront des nombreuses attractions et bornes dans leurs versions deluxe.
C'est le cas d'Initial D, manga incontournable pour tout les fans de bolides et de dérapages à vous en tordre les boyaux.
Les trois "bornes" si on peut les qualifier comme tel poussent le trip immersif à son paroxysme puisqu'il s'agit de véritables caisses montées sur une plateforme mouvante.
La course s'en retrouve que plus réaliste et d'autant plus agréable avec des écrans offrants une vue panoramique au travers des pare-brises.
Je vous avouerais que je n'ai jamais accroché à l'oeuvre original donc je ne pourrais pas vous en dire plus sur les modèles de voitures présents, de plus les jeux de simulation de courses, à l'exception de Mario Kart et ses ersatz, n'ont jamais été très présents dans ma ludothèque.
Cependant, Initial D est un très bon compromis entre la fantaisie et la réalité que conseille vivement sur Ps3 (préférez la version japonaise qui inclue le mode online).
Il est bon de préciser que la version arcade est hébergée par l'architecture Lindbergh de Sega et qu'il s'agit ni plus ni moins d'une réponse à l'adaptation vidéoludique de Wangan Midnight issue du concurrent Namco.
Le deuxième étage héberge une borne qui sonne comme un pèlerinage pour les amateurs de rail-shooters et plus particulièrement de la licence The House of The Dead.
A force de réclamations, le 4ème épisode jusqu'à alors inédit sur consoles a finit par être porté sous format digitale mais ne tient pas la comparaison avec le fun octroyé par la borne The House of The Dead 4 Special.
La cabine peut accueillir jusqu'à deux joueurs faisant face et dos à deux écrans.
Les rotations brusques des sièges très fréquentes sont relatives aux assauts des zombies, et le moins que l'on puisse dire c'est que vous en verrez souvent des zombies prêts à vous rouler une galoche.
La gestion du stress est mise à rude épreuve et les réflexes imposés par les assauts risquent de vite surmener les comateux de la gâchette qui en cas de morsure recevront un jolie jet de gaz dans les dents.
Ces précieuses vies dont la perte se retrouve donc garnie de pets artificiels défilent à une vitesse plus impressionante que sur la borne classique, aussi attendez vous à voir l'écran Game Over s'afficher en un temps record.
La file d'attente pour le film d'animation Sonic Night of The Werehog s'étant considérablement réduite, on décide d'y faire un tour pour y perdre 15 bonnes minutes à contempler ce navet en 3D.
Je pense que l'image d'un shaker dans lequel ont été mis Sonic et les protagonistes de Casper résumeront bien le contenu de cette séance où j'ai pu y noter des sièges très confortables...et mine de rien des enfants plutôt ravis.
En bref, rien d'indispensable mais toujours bon à prendre si vous voulez catapulter les bambins quelque part pour rester avec madame.
A ce sujet, pour m'y être déjà rendu en couple, je peux vous dire que Odaiba est aussi une destination incontournable pour les sorties en amoureux mais je n'aurais certainement pas renouvelé le voyage si l'occasion de jouer les enquêteurs du dimanche ne s'était pas présentée.
Capcom n' y est pas allé avec le dos de la cuillère, la reproduction du bureau de Benjamin a été réalisé avec très grande minutie et une extrême fidélité comme peut le témoigner l'artwork ci-dessous.
Par conséquent, on retrouvera dans ce diorama grandeur nature: la statue du Samuraï d'Acier pour lequel Benjamin voue un culte non dissimulé, le complexant trophée du "King du Barreau", élément clé de l'une des affaires de la série, ou encore la robe qu'il portait lors de ses premières plaidoiries sous la tutelle d'un certain personnage...
L'attraction Gyakuten Kenji in Joypolis, moyennant 500 ¥ pour les adultes, consiste à résoudre une affaire affaire divisée en trois parties (soit 1500 ¥ pour un stylo en guise de récompense...) à l'aide de bornes éparpillées un peu partout dans le parc.
Pour ce faire, l'animateur nous a remis un carnet de notes sur lequel est imprimé un code-barre à insérer dans les machines afin d'y valider sa progression.
Les personnes qui me connaissent bien savent que je ne me débrouille pas aussi bien à l'écrit qu'à l'oral et c'est encore plus vrai depuis que les consoles ne sont plus limitées au codage de l'alphabet en hiraganas, aussi j'ai du compter sur le soutien de mon ami pour conclure seulement 2 parties de l'enquête 😳
Lire les textes à voix haute et cavaler après chaque borne n'a pas joué en notre faveur ce qui nous a obligé à stoper la progression prématurément.
Si je ne me souviens pas de tout les détails de l'affaire j'ai été indépendamment de la barrière linguistique plutôt étonné par la difficulté qui relevait d'un niveau 3, voir 4 en considérant la difficulté croissante des 5 affaires composant chaque épisode.
Beaucoup de personnages issus du casting de Ace Attorney Investigations: Miles Edgeworth étaient de la partie et c'est en bon procureur Dicktective que j'ai pu avoir une autre approche du jeu.
Pour les besoins d'un prochain article et après avoir finit premier à l'attraction Burnout Running 8) , je me suis offert le luxe d'un break à l'espace lounge de l'étage en zappant quelques attractions (simulateur de rafting, grand-huit, etc...).
Le 25ème anniversaire du hérisson était encore d'actualité donc inutile de vous dire j'étais un peu perplexe en constatant que les fan-arts de son 20ème anniversaire n'avaient pas bougé depuis mon dernier passage 🙄
Mais ce qui me chagrine le plus c'est que la licence Puyo Puyo n'aie toujours pas eu le droit à sa borne dédiée version king-size contrairement à Tetris qui aura décidément attiser la convoitise de Sega; surtout lorsque l'on sait comment s'est conclut le procès face à Nintendo pour exploitation frauduleuse (les plus optimistes diront "hâtive" ) de la licence sur Megadrive.
Et ça malheureusement ça relève plus de la réalité que de la simulation !
Superbe reportage, merci 😀
Il a pourtant pas eu un gros succès
Voila un des lieux dans lequel je ne suis pas allé .. a regret … lors de mon voyage au japon…
C’est superbe ces photos … décidément .. les salles d’arcade me manquent … :'(
Y’a plus qu’à espérer que tu y retournes car je compte donner de bonnes adresses pour doser ^^